Une femme mystérieuse et politiquement engagée
Dans le salon de musique du musée Merghelynck est accroché un beau portrait néoclassique d'une belle jeune femme. Nous ne savons pas qui elle est. Pour ce portrait, c'est particulièrement regrettable. La jeune femme, qui a l'air gênée, porte un vêtement rouge et bleu par-dessus son simple chemisier à franges de dentelle. Et si l'on porte ces couleurs vers 1790, c'est pour une bonne raison. Ensemble, elles forment le bleu-blanc-rouge des révolutionnaires français. Le portrait est donc une déclaration politique claire.
Bien qu'on l'oublie en partie, les femmes étaient également actives sur le plan politique pendant la Révolution française : Olympe de Gouges, par exemple, a fait campagne pour l'égalité des droits entre les femmes et les hommes. Elle a publié une Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne en septembre 1791. Elle finira sous la guillotine deux ans plus tard, officiellement parce qu'elle s'opposait à la peine de mort pour la royauté.